Le marché canadien du crédit carbone est segmenté par secteur (énergie, transports, bâtiments résidentiels et commerciaux, industrie, agriculture, for....
Le moteur du marché - Le réchauffement mondial au Canada
Les préoccupations croissantes au sujet du réchauffement de la planète partout au Canada ont alimenté la croissance du marché du crédit carbone au pays. Étant donné que la hausse des températures entraîne des risques comme les feux de forêt et les inondations, le gouvernement canadien a activement encouragé les initiatives visant à réduire les émissions de carbone au moyen de règlements et de programmes de tarification du carbone. Cela incite davantage d'organisations à explorer des options pour compenser leur empreinte carbone et devenir neutralisées. Les crédits carbone sont apparus comme un moyen efficace non seulement de compenser les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de soutenir des projets de technologie verte.
De nombreuses grandes entreprises canadiennes se sont engagées à atteindre des objectifs d'émissions zéro au cours des deux prochaines décennies, conformément à l'objectif national de réduire leurs émissions de 40 à 45 % par rapport aux niveaux de 2005 d'ici 2030. Cela augmente la demande de compensations carbone crédibles. Selon Ressources naturelles Canada, entre 2018 et 2019, plus de 30 millions de tonnes de compensation carbone ont été achetées dans le cadre de programmes provinciaux comme le système de compensation des émissions de l'Alberta et le système de plafonnement et de commerce du Québec. Cette tendance devrait continuer d'augmenter fortement compte tenu des objectifs climatiques.
Pilote du marché – Augmentation des engagements internationaux
L'engagement international croissant du Canada à réduire les émissions de gaz à effet de serre est un facteur déterminant de la croissance du marché du crédit carbone dans le pays. Le Canada s'est engagé à réduire ses émissions de 40 à 45 % d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005 prévus par l'Accord de Paris. Elle s'est également associée à des initiatives de collaboration telles que Powering Past Coal Alliance et Net Zero Electricity Alliance pour passer à l'abandon des combustibles fossiles. Afin d'atteindre ces objectifs climatiques ambitieux, des programmes de fixation des prix du carbone et de plafonnement et d'échange ont été mis en place pour inciter les entreprises canadiennes à réduire leur empreinte carbone. Cela a entraîné une augmentation de la demande de crédits carbone, car ils offrent un moyen souple et rentable de compenser les émissions difficiles à réduire.
Selon les données d'Environnement et Changement climatique Canada, la tarification globale du carbone au Canada devrait passer de 50 $ par tonne de CO2e en 2022 à 170 $ par tonne d'ici 2030. Cette hausse importante des prix du carbone attire de nombreux grands émetteurs à investir dans des projets de compensation pour créditer des réductions ou des absorptions de gaz à effet de serre.
Défi du marché – Absence de normalisation mondiale sur le marché du crédit carbone
L'absence de normalisation mondiale sur le marché du crédit carbone est un facteur important qui freine la croissance du marché canadien du crédit carbone. Étant donné que différents pays ont des règles et des méthodes divergentes pour générer, échanger et comptabiliser les crédits carbone, il est devenu de plus en plus complexe pour les entreprises canadiennes et les participants au marché.
Le Canada adhère actuellement aux protocoles de conformité établis par le Protocole de Kyoto et l'Accord de Paris pour générer des crédits provenant d'initiatives telles que des projets forestiers, des installations d'énergie renouvelable, etc. Cependant, d'autres grands pays émetteurs comme les États-Unis, la Chine et l'Inde ont établi leurs propres plates-formes nationales d'échange de carbone qui suivent des règles et des lignes directrices uniques. Par exemple, le marché du carbone de conformité en Chine fonctionne très différemment du système canadien en ce qui a trait aux types de projets admissibles, aux règles d'obtention de crédits, à la comptabilité et plus encore.
Ce manque d'uniformité a rendu les crédits carbone générés dans une région incompatible et non négociable dans d'autres régimes de conformité. Les entreprises canadiennes doivent maintenant naviguer dans un labyrinthe de normes différentes en matière d'infrastructure et de conformité avant de se lancer dans le commerce international des crédits. Cela augmente les coûts de transaction et les obstacles administratifs, décourageant les grandes entreprises de participer pleinement au marché du carbone.
Opportunité de marché – Accroître l'investissement dans le marché du crédit carbone
Investir davantage dans les marchés du crédit carbone au Canada peut apporter d'importants avantages environnementaux et économiques. Comme le changement climatique menace le pays, il est crucial d'investir dans des projets et des technologies qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre. Le marché du crédit carbone permet aux entreprises et aux gouvernements de financer des projets de réduction des émissions par la vente et l'achat de crédits représentant des tonnes de dioxyde de carbone retirées de l'atmosphère. Lorsqu'un plus grand nombre de fonds sont mis sur ce marché, il permet une plus grande échelle de projets qui éliminent ou compensent des quantités plus importantes d'émissions.
Davantage d'investissements appuieront davantage de projets dans de nombreux secteurs. Par exemple, un financement accru pourrait conduire à l'expansion des initiatives de conservation des forêts et de reboisement. Selon les données d'Environnement et Changement climatique Canada, les forêts séquestrent actuellement plus de 8 % des émissions annuelles du Canada. Des projets plus importants visant à protéger et à étendre le couvert forestier compenseront donc une part importante de la pollution climatique du Canada. Les énergies renouvelables sont un autre secteur qui peut se développer grâce à un financement accru du crédit carbone. La transition vers les combustibles fossiles et l'investissement dans l'énergie éolienne, solaire et autre, réduit les émissions à long terme.